un planning de ministre

septembre 2nd, 2009
  • Email à ma fille : Petit récap de nos rdv :

    Mercredi 2 septembre :
    – prises de sang
    – contact lycée pour les informer
    – massage chez kiné pour ton dos

    Mercredi 9 septembre 15h00 : RDV nutritionniste Mme Pascale M.

    Lundi 14 septembre – 14h00 : RDV psychiatre Delphine B.

    mercredi 16 septembre – 12h00 : RDV maison des ados avec psy

    Lundi 21 septembre 14h00 : maison des ados rdv avec endocrinologue

    Voilà ma chérie. Pleins de choses qui pourront t’aider à être plus forte que Catine !

    Ton frère m’a dit que tu as bien mangé ce midi. Bravo. Tiens bon.

    mama
    réponse de son papa :

    Un planning de ministre!!!!!!!

    C est super on va  la tirer de la

    Bisous


Rendez-vous avec psychiatre

septembre 2nd, 2009

Enfin des choses qui avancent. J’ai l’impression que petit à petit on trouve un cadre pour « traiter » ma fille.
Le rdv avec la psychiatre hier s’est très bien passé. Elle a envie d’y retourner et même si elle ne la trouve pas directement très sympa (dans le sens « copine ») elle m’a dit qu’elle se sentait bien avec elle  et qu’elle a l’impression qu’elle peut lui parler sans en avoir peur.
C’est le premier rdv où nous avons eu des informations concrètes. Les différents centres d’accueil : maison des adolescents, Dr. Benoit,  l’institut Montsouris (Dr Godard) à Paris, et la clinique Victor des Page au Vésinet.
Elle nous a redirigé vers une nutritionniste – médecin et nous a confirmé que le suivi devra se faire entre la maison des ados (pour le côté médical), la nutritionniste et la psy.
Cela a énormément rassuré ma fille (et moi!!).
Du coup, nous avons passé la journée ensemble à faire du shopping (adieu mon travail et mon compte en banque…) et déjeuné au resto. Léger, mais quand même 150 calories (…).
Elle était souriante et heureuse toute la journée.

Hier soir par contre, son père est rentré pour manger avec nous et à peine le repas terminé il lui a dit qu’il est hors de question qu’elle s’achète encore des vêtements de taille inférieure à celle qu’elle avait avant sa maladie.
Grosse dispute entre les deux : une fille qui ne comprend pas sa réaction. Un père qui veut exercer son autorité et ne se rend pas compte qu’il ne faut pas créer des vagues aux moments des repas. Je sais que ce type de discussion l’empêchera de manger la prochaine fois en sa présence et il faut absolument l’éviter. Il faut que les repas soient des moments sereins car pour elle c’est déjà un énorme stress.
Je n’en veux pas à mon mari, car il fait son possible et est assez désemparé face à la situation. Il aimerait qu’on la soigne de suite, qu’on lui donne des médicaments, des antidépresseurs.
Bref, j’ai passé de nouveau du temps avec elle pour parler hier soir. Pour lui expliquer qu’il faut qu’elle parle avec son père. Que chacun doit faire un effort pour se rapprocher l’un de l’autre. Elle,  en mangeant (ou en parlant) un peu, lui en essayant d’apprendre à lui parler.
J’ai l’impression de devoir gérer les soucis de toute la famille…. Et je me sens tellement seule et à la fois tellement forte, car je sais que pour l’instant je prends les bonnes décisions, même si j’ai pu faire des erreurs dans le passé.

Aujourd’hui nous avons fait les prises de sang. J’essaie d’obtenir un rdv avec la nutritionniste.
Ma fille en a parlé au téléphone avec une très bonne amie à elle qui a été confronté au même problème. Elle vient dormir à la maison ce soir et elles passent la journée ensemble demain. Je suis contente d’avoir téléphoné à la maman de cette copine et qu’elle en a informé sa fille. C’était plus facile pour ma fille d’aborder le sujet et elle est contente de pouvoir partager  ses angoisses avec des gens de son âge.

J’ai également téléphoné au lycée pour les informer de la situation. Même si ma fille ne veut pas en parler à l’école, je pense qu’il est important que la direction soit au courant. Surtout, qu’elle risque de rater pas mal de cours pour cause de consultations.

Tous les jours un petit pas, une décision, un rdv, un échange… Je vois moi-même une psy  (heureusement depuis longtemps!) ce qui m’aide également à faire face.

La psychiatre a dit à ma fille qu’il fallait absolument arrêter la perte de poids. De prendre une cuillère à café d’huile par jour…. Elle l’à fait hier. Espérons que cela continue.

La recherche d’un accompagnement

septembre 2nd, 2009

Je reviens de quelques jours en Belgique pour voir ma famille et bien évidement ce n’était pas un exercice facile pour ma fille de se retrouver dans un environnement « social » après quelques semaines de vacances en famille. Elle a encore perdu 2 kilos et pèse 52 kgpour 1;77m. Pas affolant quand on la voit et qu’on la compare aux mannequins 🙂 mais affolant quand on voit la vitesse à laquelle elle maigri, se renferme, prend cet air de « zombie », et donne cette impression d’être « ailleurs ». Elle a évidement très froid en permanence, commence à perdre ses cheveux auxquels elle est très attachés et n’arrête pas de me dire qu’elle veut guérir, qu’elle ne veut pas maigrir davantage.
Elle se dit que si on règle le problème dans sa tête, le reste suivra. Mais elle ne veut pas admettre que cela passe également par la nourriture.
J’ai très peur pour sa rentrée scolaire vendredi prochain. Elle a tellement peu d’énergie que je pense qu’elle ne pourra pas faire face à la pression scolaire et sociale.

Heureusement nous avons rdv demain matin avec la psychiatre à Paris (Delphine B.) qui est spécialisée dans ce type de problème. Ma fille est soulagée, mais je sais également qu’il n’y aura pas de remède miracle de suite.
Je parle avec beaucoup de gens et on constate que énormément de monde a été confronté à ce problème : même des amies proches de ma fille dont elle n’était pas au courant!

Tu as raison de me prévenir que ma fille risque de se retourner contre moi un jour ou l’autre. Pour l’instant, elle s’accroche énormément à moi et a du mal à me quitter longtemps. Je suis la seule qui arrive à la faire manger un peu sans mettre de pression mais je sais que cela ne durera qu’un certain temps. Dès qu’elle rentre dans une  « crise » elle se renferme en fœtus dans un coin ou parterre. Elle accepte encore de pleurer dans mes bras Pourvu que je puisse garder ces moments le plus longtemps possible….

Je suis quand même très surprise par le manque de suivi donné par les médecins. A la maison de Solenn on  nous a rien expliqué, rien dit sur leur structure, rien appris sur l’attitude à adopter…. je m’attendais vraiment à un soutien plus important. Les médecins généralistes n’ont pas donné été d’un grande aide non plus. Tout ce que je fais, je l’ai lu, entendu par des amis… J’ai l’impression qu’ils attendent qu’elle soit vraiment en situation critique pour réagir. … ou bien ils ne savent pas comment aborder le problème. Tu as raison ; on se sent bien seule. Heureusement je n’ai jamais fait une confiance aveugle aux médecins et je remue ciel et terre pour trouver des solutions, des gens avec qui elle peut parler, échanger.
Mais au fond de moi, je sais très bien que la solution devra venir d’elle.

Je te tiens au courant de la suite du rdv demain!