Des hauts et des bas

septembre 25th, 2009

Journée très positive hier. Elle a été ravie de sa consultation avec sa psy et tellement contente que son papa l’accompagne.
Cela a été bon pour tous, car je n’arrivais plus à expliquer des choses à mon mari. J’ai tout le temps l’impression de mal faire, de faire le contraire de ce que lui  pense être bien. La rencontre avec Delphine l’a rassuré et a peut être aussi permis d’entendre les choses de quelqu’un autre. C’est comme pour notre fille : ce que moi je dis ne peut forcément pas être objectif… il faut l’entendre de la bouche des « professionnels » pour pouvoir le croire.

J’ai été à la gym hier soir. Merci pour tous ceux qui s’inquiètent pour moi… je vais bien, je suis bien aidé et j’essaie de me trouver des petits moments pour moi.
En rentrant notre amie babysit qui était à la maison  était très contente de la soirée avec les enfants.
Notre fille  était détendue, a mangé du poisson (!!!!) avec une tomate, a parlé beaucoup et a même dit qu’il était possible qu’elle soit hospitalisé d’ici 2 semaines pour une période de 6 semaines! Notre fils était bien aussi… mais il se renferme de plus en plus. Il pense qu’il faut être « fort et dur »… il me dit qu’il vit sa vie… chacun la sienne. Pour moi, c’est du déjà vu….

En disant bonne nuit à notre fille, elle m’a dit qu’elle adore Delphine (sa psy). Delphine  veut la voir 2 fois par semaine maintenant car elle sent qu’il y a des choses qui bougent. Quelle soutien, quel soulagement d’avoir enfin quelqu’un qui prend réellement les choses en main. Elle me dit être fière d’avoir mangé et de ne plus se peser.

Ce matin, elle est renfermée. A passé une mauvaise nuit. Et je sais pourquoi.
Vers 23 heures, j’ai du aller chercher quelque chose dans sa chambre et le bruit a du la réveiller. En descendant, j’ai entendue qu’elle s’est levée. Je n’ai pas voulu remonter car je sentais qu’elle allait être énervée (ça doit être l’instinct maternel?).
Ce matin, quand elle est descendue des escaliers j’ai vu au premier coup d’œil que le nuage était de retour sur son visage.
Elle m’a dit avoir mal dormi. D’avoir eu du mal toute la nuit à s’endormir. Que ma présence dans sa chambre l’avait énervé (confirmation de l’instinct maternel!).

Non, je ne culpabilise pas. Elle doit stresser à cause de la clinique ce soir. Elle a fait beaucoup d’efforts cette semaine. A appris des choses qui émotionnelle ment sont très lourdes.   C’est fatiguant. Épuisant.

Je sais qu’il y aura pleins de hauts et de bas. Pleins de moments où on va croire que ça va mieux, pour découvrir le lendemain que c’est reparti vers le bas. Mais chaque petite victoire est importante. Et je pense qu’après chaque chute, elle deviendra un peu plus forte…. et nous aussi.

 

Pourquoi chercher les raisons de son malaise ? On ne peut pas être dans leur tête et leur logique est bien à part…….

elles sont obnubilés par la nourriture, peut être a eu t elle besoin de se rassurer quant aux calories ingérées avec le poisson ? En la réveillant, sa faim s’est peut être réveillée ? Ou peut être as tu tout simplement raison ? Combien de fois, nous on est tombés à côté…… Au départ, leur état d’âme est bien souvent lié à la nourriture : trop manger, envie de manger qu’il faut freiner, car normalement dans le cadre de l’anorexie mentale, elle lutte contre la faim…… ma fille me disait le contraire « elle n’a pas faim », elle m’a avoué qu’elle ne pensait qu’à ça et qu’elle luttait parce qu’elle voulait être la plus forte !  Je ne l’ai appris que récemment. Une claque en plus dans la tête : super !!!

Publié par Maman contre l’anorexie le vendredi 25/09/2009 – 10:36

 

Tu as raison : la nourriture est une obsession. Ma fille me dit qu’elle a faim. Elle me dit qu’elle ne peut pas se passer du petit déjeuner.
Ce matin j’ai senti qu’elle a dû lutter contre la faim pour « compenser ses excès de hier ». Elle a pesé son yaourt et sa pomme…. Chose ce qu’elle ne fait jamais. Ce soir, exit la balance de cuisine!!
Elle est très perturbée quand on lui dit qu’il faut qu’elle mange ce que NOUS lui préparons… même si cela peut avoir pour conséquence qu’elle ne mangera rien. Elle ne comprend pas qu’on puisse l’autoriser à ne pas manger du tout! « C’est pas possible. Vous ne pouvez pas me faire ça… » mais elle fini par avaler quelque chose … ou rien du tout. Trouver des compromis, tout le temps.

Publié par Ma bataille contre l anorexie de ma fille le vendredi

 

Voilà ce qui fait la différence et qui en fait réellement une maladie mentale : la lutte contre la faim sans fin…….. c’est une véritable lutte dans leur tête, dans leurs tripes……

nous, notre approche a été différente, on l’a jamais forcé à manger ou à ne pas manger, à un moment elle se préparait ses repas elle même, on a évité les conflits dans un premier temps, et puis, elle a été rapidement à l’hôpital, ils nous ont dit de ne pas nous prendre la tête avec ce qu’elle mangeait où ne mangeait pas, on a fait ça ! aujourd’hui, y a des moments, où elle ne veut pas manger à table avec nous, ou alors la dernière fois, on a acheté du chinois, nems et compagnie, il y avait sa part car elle avait dit oui……… au moment de se mettre à table, elle nous a dit « non, je ne peux pas »….. Bien, on a rien dit, car ma fille est aujourd’hui anorexique boulimique, maladie très proche, elle avait peur que si elle commençait à manger, elle n’arrêtait pas…….. Car la faim est toujours présente ……..

La différence c’est qu’aujourd’hui, même mince, tu l’as vu sur la photo, elle n’est plus en danger vital et qu’il est important qu’elle gère, avec l’aide de sa psy, son comportement alimentaire qui alterne suivant l’état où elle est, et on n’oublie pas que dans bientôt quatre moi, elle est majeure……

on fait comme on peut avec nos filles !