Début de journée un peu difficile.
Elle commence à être véritablement odieuse avec son frère.
Agressive, elle lui parle mal, lui donne des ordres… parfois on dirait qu’elle se prend pour sa mère (merci d’analyser :).
« Tu m’écoutes quand je te parle? » » JE TE PARLE ». FAIS ce qu’on te demande ». « T’es pitoyable »… « MANGE, on va être en retard ». …
Des phrases qui choquent, surtout quand on sait combien elle adore son frère. Et qu’on sait combien ils sont inséparables.
Mon fils se tait. Parfois il se moque d’elle en rigolant et en l’imitant. Ca l’énerve encore plus. Et puis, il hausse les épaules et se dit qu’il n’y a rien à faire…
Ce matin, quand elle est descendue dans la cuisine, les garçons (mon fils et un copain) dormaient encore. Comme d’habitude, elle descend avant nous car elle a toujours peur d’arriver en retard au lycée… alors qu’on part tous ensemble et qu’on n’a jamais été en retard depuis la maternelle!
Déjà l’année dernière, elle faisait des scènes pour partir le plus tôt possible. Et dès qu’on trainait un peu, elle devenait furieuse, engueulait son frère. Et au plus on lui disait de se calmer (on en rigolait par moments), au plus elle se mettait en colère.
Au point qu’à certains moments je me suis vraiment fâché et que je menaçais de partir un quart d’heure plus tard si cela continuait.
Aujourd’hui et avec du recul, on peut probablement analyser cette peur d’avoir du retard, cette peur de ne pas maîtriser la situation. Son côté autoritaire était déjà tellement présent…
Bref, ce matin, elle commence déjà bien avant l’heure « normale » à me dire qu’il faudrait que je réveille les garçons. En l’espace de 5 minutes, elle me relance 10 fois. « MAMAN, tu réveille les garçons »!! « MAMAN … il est tard »…. Elle s’énerve et je sens la crise arriver. Mais je refuse de me laisser donner des ordres par ma fille. Même malade. Je fais donc comme d’habitude et monte réveiller les garçons quand cela m’arrange.
Il est tellement difficile de faire la différence entre les caprices de l’ado et sa maladie. Quelqu’un de l’extérieur dirait que c’est un caprice. Qu’elle n’a pas à parler comme ça.
En effet, et je ne l’accepte pas. Elle ne m’a jamais mal parlé, elle ne m’a jamais manqué de respect. Elle ne m’a jamais insulté. Bien au contraire. Et souvent elle a été choquée par la façon dont ses amies parlent à leurs parents.
Et c’est pour cela que j’arrive à faire la distinction entre les deux.