Je reviens de quelques jours en Belgique pour voir ma famille et bien évidement ce n’était pas un exercice facile pour ma fille de se retrouver dans un environnement « social » après quelques semaines de vacances en famille. Elle a encore perdu 2 kilos et pèse 52 kgpour 1;77m. Pas affolant quand on la voit et qu’on la compare aux mannequins 🙂 mais affolant quand on voit la vitesse à laquelle elle maigri, se renferme, prend cet air de « zombie », et donne cette impression d’être « ailleurs ». Elle a évidement très froid en permanence, commence à perdre ses cheveux auxquels elle est très attachés et n’arrête pas de me dire qu’elle veut guérir, qu’elle ne veut pas maigrir davantage.
Elle se dit que si on règle le problème dans sa tête, le reste suivra. Mais elle ne veut pas admettre que cela passe également par la nourriture.
J’ai très peur pour sa rentrée scolaire vendredi prochain. Elle a tellement peu d’énergie que je pense qu’elle ne pourra pas faire face à la pression scolaire et sociale.
Heureusement nous avons rdv demain matin avec la psychiatre à Paris (Delphine B.) qui est spécialisée dans ce type de problème. Ma fille est soulagée, mais je sais également qu’il n’y aura pas de remède miracle de suite.
Je parle avec beaucoup de gens et on constate que énormément de monde a été confronté à ce problème : même des amies proches de ma fille dont elle n’était pas au courant!
Tu as raison de me prévenir que ma fille risque de se retourner contre moi un jour ou l’autre. Pour l’instant, elle s’accroche énormément à moi et a du mal à me quitter longtemps. Je suis la seule qui arrive à la faire manger un peu sans mettre de pression mais je sais que cela ne durera qu’un certain temps. Dès qu’elle rentre dans une « crise » elle se renferme en fœtus dans un coin ou parterre. Elle accepte encore de pleurer dans mes bras Pourvu que je puisse garder ces moments le plus longtemps possible….
Je suis quand même très surprise par le manque de suivi donné par les médecins. A la maison de Solenn on nous a rien expliqué, rien dit sur leur structure, rien appris sur l’attitude à adopter…. je m’attendais vraiment à un soutien plus important. Les médecins généralistes n’ont pas donné été d’un grande aide non plus. Tout ce que je fais, je l’ai lu, entendu par des amis… J’ai l’impression qu’ils attendent qu’elle soit vraiment en situation critique pour réagir. … ou bien ils ne savent pas comment aborder le problème. Tu as raison ; on se sent bien seule. Heureusement je n’ai jamais fait une confiance aveugle aux médecins et je remue ciel et terre pour trouver des solutions, des gens avec qui elle peut parler, échanger.
Mais au fond de moi, je sais très bien que la solution devra venir d’elle.
Je te tiens au courant de la suite du rdv demain!