« Légère comme un papillon », Michela Marzano raconte son histoire d’anorexique

mai 23rd, 2012

J’ai lu ce livre d’un trait. Un témoignage bouleversant. Pour une maman dont la fille est anorexique depuis 3 ans, je retrouve enfin des mots qui expliquent ce qu’on vit et qu’on n’ose pas toujours dire. Ce livre montre la maladie et ses conséquences tels que nous les vivons et pas comme elle est souvent considéré par l’entourage ou le corps médical. Si on pouvait gagner des années de thérapie en lisant ce livre….

Ce livre ne m’aurait peut être pas autant touché si je l’avait lu au début de la maladie de ma fille. Quand on pensait que ce n’était que passager. Que 3 mois après tout serait oublié…  Mais aujourd’hui beaucoup de passages du livre  me font penser à ce qu’on vit, à ce qu’elle ressent, à la relation avec son père. Ma fille est plus jeune que Michela. Est-ce que cela l’aidera à surmonter la maladie plus vite?

Je ne prédis plus rien. J’ai dû apprendre que je ne peux pas tout contrôler. Je ne peux plus donner une aspirine à mon enfant en pensant qu’il va immédiatement guérir, je ne peux plus organiser les fêtes d’anniversaire en choisissant leurs amis… Je ne sais pas si ma fille va guérir un jour.  Je ne peux pas savoir de quoi demain sera fait. Et je n’essaie plus de savoir. On verra. Le principal c’est qu’on avance et qu’on n’ai pas de regrets sur les décisions qu’on à pris.

 

« Légère comme un papillon », Michela Marzano

Des années durant, j’ai cherché par tous les moyens à devenir aussi légère qu’un papillon. Et j’y suis presque arrivée. En termes de kilos, s’entend. Car pour ce qui est du reste, la vie a souvent été trop pesante pour moi. De devoir être la meilleure. De m’efforcer de répondre aux attentes des autres. D’oublier Alessandro, d’abandonner mon pays, de faire du français ma langue. Mais le plus pesant fut de recommencer à vivre… »Dans ce livre intime et émouvant, la philosophe Michela Marzano raconte son histoire d’anorexique, faite de douleurs dérobées, de moments intenses, de secrets familiaux, mais cette histoire personnelle, ce passé qui ne passe pas, c’est aussi la souffrance de beaucoup d’entre nous. Le savoir nous permet-il de triompher du corps ? Ou ne serait-il qu’une science sans conscience ?