Nathalie, tu as raison. L’hospitalisation est incontournable. Elle a beau nous (se) faire croire qu’elle peut s’en sortir. Qu’il faut lui laisser du temps. De ne pas aller trop vitre. J’ai beau à croire qu’elle est assez forte pour s’en sortir. Qu’en ayant trouvé une excellente équipe d’aide médicale et psychologique on pourrait peut être échapper à l’hôpital.
Mais je n’y crois pas. Comme tu le dis : c’est une maladie mentale et sa volonté ne suffira pas. Il faut un déclic beaucoup plus important.
Lequel? Je ne sais pas.
Je lis ton blog et je vois le chemin que vous avez fait. Je suis émue, secouée car je retrouve à chaque fois des passages que je reconnais. Au début, je pensais qu’on en arrivera pas là. Je me suis dit que chez nous c’est différent…. On ne croit pas que cela peut vraiment arriver. Et petit à petit, quand je relis tes messages, je me reconnais, je nous reconnais…Et je sais ce qu’il va nous arriver.
Ce matin, en allant au lycée, on parlait de notre rendez-vous avec l’endocrinologue cet après midi (celle qu’elle ne supporte pas et qu’elle traite de noms que je n’oserai
pas répéter ici). Elle m’a dit qu’elle ne voulait pas être pesée. Je lui ai répondu qu’il me parait difficile d’échapper à cela, car c’est un médecin qui va vouloir vérifier son état de santé (on a fait les analyses de sang hier).
Elle me dit que ça la stresse. Que si elle a pris quelques grammes, elle ne va plus pouvoir manger….
Je sais qu’elle n’a pas pris de poids. Et elle ne pourra pas en prendre.
Isa, j’accepterai volontiers ton invitation pour venir à Marrakech à la Toussaint. Je ne sais pas comment elle sera, mais on a besoin de changer d’air. Je ne crois pas qu’elle sera à l’hôpital d’ici là car le chemin pour la convaincre va être long.
Mais nous avons tellement besoin de partir d’ici. De changer d’atmosphère.
Ce weekend, mon mari part à la chasse. C’est bien. C’est même excellent. Et je suis contente qu’il ait un moyen de se changer les idées.
Ma fille et moi avons rendez-vous samedi matin avec la psy, et ensuite je pense que nous partirons à 3 à la mer.
Prendre de l’air. C’est ce que j’ai besoin. C’est ce qu’on a besoin.
J’étouffe à la maison.