Maman – fille : une relation fusionnelle

octobre 8th, 2009

« Une personne compliquée dans la tête, ne peut pas être vraiment heureuse »… J’entends cette phrase qui sort de la bouche d’une des plus belles femmes du monde décédée beaucoup top tôt.
Est-ce que c’est une réalité? Est-ce que toutes les personnes compliquées  – ou plutôt « complexes » – ne peuvent pas être vraiment heureux.
Il y a quelques années j’ai commencé à écrire « ma vie avec un homme qui ne veux pas être heureux »… Ce n’est pas qu’il ne VEUT pas, mais c’est qu’il ne PEUT pas.
Dès que le bonheur s’approche un peu trop, dès qu’il devient un peu trop « durable », il faut le détruire, il faut changer. Car il n’a pas le droit d’être vraiment heureux. Oui, il y a certainement tous ces petits moments de bonheur. Les moments avec les amis, la famille, les activités sportives…. mais le bonheur profond, vraiment serein, il ne le connait pas.

Est-ce que ma fille à ce même symptôme? Elle a une relation fusionnelle avec sa maman. Elle ne veut  qu’une chose : ne plus aller au lycée, rester à la maison, et de préférence avec sa maman.  Mais elle a également l’intelligence et la complexité de son papa. Entre les deux, pourra-t-elle trouver un équilibre?
Pourquoi tout d’un coup cette relation avec ma fille  devient trop forte, trop étouffante? Car au fond, c’est bien cela qu’elle ressent ou qu’elle ressentira à terme … trop dépendante, trop envie de retourner dans le ventre de sa maman?
Je veux casser cette dépendance. Suis prête à tout pour qu’elle guérisse, et je ne veux pas qu’elle dépende trop de moi, qu’elle veut trop vivre pour moi. Cela fait peur. Je veux qu’elle vive pour elle, rien que pour elle.
Je veux que chacun de nous puisse vivre pour soi, être heureux, trouver son bonheur. Mais je sais que je suis incapable d’offrir ce bonheur à chacun, à tous. Je suis incapable de le faire pour les autres. Et c’est tellement frustrant, tellement pénible de savoir que c’est une chose que je ne pas donner. Que c’est une chose que chacun doit faire pour soi. Que cela ne dépend que de soi…

Comme pour manger.