Permission de sortie

décembre 4th, 2009

Ça y est. Elle a la permission de sortir 2 jours ce weekend de l’hôpital pour voir comment ça se passe à la maison. Elleest contente, nous aussi… mais avec un peu d’inquiétude quand même. Elle a peur d’être déçue, peur de vouloir d’avoir envie de revenir à l’hôpital dimanche, peur de ne pas vouloir rentrer définitivement après…

Lundi dernier, le médecin m’a téléphoné pour me proposer un rendez vous vendredi (aujourd’hui) afin d’échanger à propos de cette sortie « test ».
Je lui ai dit que mon mari risquait de ne pas pouvoir s’organiser, mais comme il s’agit de parler « repas », ce n’est pas primordial qu’il soit présent.
Et puis, après tout, mon mari  ne sera pas présent de jeudi à dimanche midi. Il n’aura donc que le repas de dimanche midi à partager avec nous. Chacun sa vie… lui c’est la chasse et le travail.

Notre fille a pris 3 kilos depuis qu’elle est rentrée à l’hôpital. Peu, finalement, quand on tient compte des 2 kilos qu’elle a perdus le weekend avant d’y entrer.
Mais elle mange tous ses plateaux, demande d’en avoir plus, mais on ne lui donne rien de plus. Du coup, elle ne prend plus de poids depuis plus d’une semaine. Cela l’inquiète car elle sait qu’une perte de poids l’empêcherait de rentrer ce weekend. Et l’absence de prise de poids empêche une sortie définitive.
Mais le médecin lui a expliqué que c’est normal qu’elle ne prend pas du poids aussi vite. Et que c’est mieux d’y aller doucement. Pour éviter la boulimie et le risque de tout reperdre rapidement. Il faut que les kilos s’installent doucement et y restent. Tout le contraire de moi!!!!

Mercredi dernier son papa a parlé avec elle. Spontanément. De nos problèmes, de nos décisions. Elle n’en croyait pas ses oreilles. « Papa a parlé vraiment, sans que je lui demande… alléluia!!!! »
Cela lui a fait énormément de bien.
Tant pis que je le pousse à faire des choses dont il a peur et qu’il ne veut pas aborder. Tant pis si je suis la « méchante » qui prend des décisions qui ne sont pas appréciés.
Je sens que les choses bougent et je sais que tout le monde en sortira grandi.

J’ai déjeuné avec ma tante hier qui est graphologue et avait analysé une lettre de ma fille juste avant qu’elle rentre à l’hôpital.
L’écriture était vide. Pas de futur. Que le présent. Qu’ELLE. On voyait la dépression, on sentait sa détresse.
Je lui ai montré une lettre qu’elle a écrite le deuxième jour de son hospitalisation et une autre qu’elle a écrite cette semaine. L’évolution est spectaculaire. Équilibrée,  sociable, très gentille avec les autres… Elle reste très centrée sur elle-même, mais le tout est beaucoup plus solide. Et puis, il y a aussi ce côté égoïste qui lui permettra probablement de s’en sortir dans la vie! C’est tellement rassurant, tellement encourageant.