Jamais je pense que nous aurons une réponse à cette question.
Elle-même explique qu’en juin 2011 elle a dû préparer son bac. Elle avait deux choix : soit penser au travail, soit penser à la nourriture. Elle savait qu’avec le deuxième choix elle ne s’en sortirai pas. Qu’elle n’aurait pas l’énergie nécessaire pour préparer les examens, effectuer les interviews pour les écoles de commerce.
Elle a commencer à se concentrer sur le travail. A travailler dur, tout le temps.
ET puis, elle a eu son bac, elle a été accepté dans les écoles où elle a postulé et elle a commencer à vivre. petit à petit, tellement lentement que cela était à peine perceptible.
Le poids ne changeait pas. Mais son était psychologue s’est amélioré de façon spectaculaire.
On n’est pas vraiment partis en vacances. Juste un weekend au Maroc pour les 50 ans de son père et puis une semaine aux pays bas. Des choses simples.
Ensuite, il y a eu la rentrée à Dauphine. Beaucoup de stress, mais également beaucoup d’envie de commencer cette nouvelle vie. Depuis ce jour là, elle sort, elle voit des amies, elle s’intéresse aux garçons, à la nourriture…. a la vie.
On a l’impression que le cauchemar est fini. Elle continue à voir son équipe médicale. Certes un peu moins souvent qu’avant, mais régulièrement quand même.
Elle prend un peu de poids, a perdu ce visage tellement reconnaissable des anorexiques. Son corps devient plus féminin et elle n’a plus l’air « d’une autruche sur échasses », expression que je lui disait affectueusement de temps en temps pour lui faire prendre conscience de sa maigreur.