Une bataille de gagné… mais ce n’est pas fini

décembre 15th, 2009

La semaine dernière Nathalie écrivait dans son blog que cette maladie est également une prison pour la famille. « La famille est aussi une marionnette de la maladie …
La peur que j’avais à la sortie de l’hôpital n’était pas sans raison.
Vendredi, je suis allé la chercher pour la ramener à la maison. A mon arrivée, elle était ravie, contente de sortir. Une fois dans la voiture elle à pleurer jusqu’à la maison. Sans que je puisse comprendre. La peur de rentrer? La peur d’être déçue? La peur de retrouver le lycée? La peur d’affronter « la vie »? C’est probablement un mélange de tout.

Une fois à la maison, elle s’est calmée. Etait contente de retrouver son frère et son chien. Sa chambre, ses messages sur facebook et sur son téléphone.

Samedi, elle est partie toute la journée avec son papa à Paris. Rentré à 20 heures… Beaucoup trop tard à mon gout compte tenu de son état de faiblesse. Mais elle était ravie de sa journée, à très mangé au restaurant pour le déjeuner, pour le goûter.

Le lendemain j’avais prévu d’aller au marché de Noel à Paris, avec mes enfants, des amies et leurs mamans. Mais samedi soir je savais déjà que cela n’allait pas être possible.
Dimanche fin de matinée : ma fille se renferme. L’escargot revient. Elle pleure, se met dans un coin, toute recroquevillé, ne parle plus, ne communique plus, ne regardes plus.
« Ca ne va pas ». « Tu ne peux pas comprendre ». « Laisses moi tranquille ».

Je la laisse. C’est du déjà vu. Elle doit être très fatiguée. Très stressé pour le lycée. Elle aurait du commencer lundi, mais elle refuse. Demande d’y aller que mardi matin pour la matinée.

La journée est horrible. Je suis perdue. Je m’occupe de mon fils toute la journée car il a beaucoup de travail pour l’école.
Les repas se passent bien. Mais le moral est à zéro.
L’après midi son papa lui propose d’aller au marché de noël…. Et elle y va avec lui. Je suis contente, car ça la fait sortir.
Aurais-je finalement du l’emmener le matin au marché? Aurais-je du ignorer sa fatigue?  Finalement, je me dis que c’est comme ça. Que maintenant il faut que j’avance et que j’arrête de me poser trop de questions. Je fais tout ce que je peux. Je ne peux pas en faire plus. Et puis, il faut que je pense à moi. Finalement, je ne peux pas vivre pour mes enfants.

Dimanche soir, elle était couché parterre dans un coin de mon bureau. Dans le plaid qu’à donné sa grand mère. Mon petit escargot. Je la soulève et la porte dans mes bras jusqu’à mon lit. Elle est légère. Elle veut que je reste avec elle. Elle veut juste des câlins, des bras. Elle ne veut pas grandir. Veut rester la petite fille.
Je la rassure, lui parle.
Je la fait venir pour le diner. A table, on décide que les enfants partiront avec leur papa à Cannes pour le nouvel an. A trois. Les enfants s’inquiètent pour moi. Il ne faut pas. Je suis heureuse de passer un peu de temps tout seule. Et eux ont besoin d’être avec leur père. C’est la seule façon de les rapprocher. De lui faire faire des choses avec eux, et rien que pour eux. Et de montrer que je ne vais pas faire marcher arrière. Encore.
Les fêtes cette année ce sera séparé. Et tant pis si cela ne convient pas tout le monde.

Je me couche dimanche soir. Epuisée. Et pas du tout sereine.

Lundi… Changement complète. Elle est de bon humeur. Je reste avec elle le matin car elle ne va pas au lycée. Finalement, je prépare un plat pour le déjeuner car je dois aller travailler. Elle devra manger seule.

Mais tout se passe bien.

Je sens que ça ne va pas être simple!! Mon pressentiment est bien confirmé. Les hauts, les bas, la déprime… elle n’est pas encore guérie. Même si elle mange!