Voyager devient impossible

octobre 18th, 2009

On doit partir au Maroc dans 10 jours. Je pensais que ce serait une bonne idée. Que cette perspective lui donnera envie de faire des efforts. Mais c’est de la peine perdue. Il n’y a aucun progrès. Aucun changement. Aucune stabilisation.

On lui a dit hier que ce voyage n’était pas raisonnable. Je pense qu’il est totalement impensable de l’emmener dans ces conditions.
Mais je ne veux pas l’annuler pour le reste de la famille. Je veux qu’elle sache qu’elle ne peut pas tous nous prendre en otage.

On a convenu qu’une perte de poids de 1 gramme cette semaine la contraindra à rester ici et à ne pas partir avec nous. C’est peut être du chantage. Elle le vivra probablement comme une punition. Mais il faut qu’elle comprenne que sa maladie est grave. Et qu’on ne peut pas prendre de risques. Qu’elle ne peut pas avoir « que » les « avantages » de sa maladie et pas les « inconvénients ».

La semaine qui vient va être décisive. 3 rendez-vous avec la nutritionniste, un rdv avec la psy, un rdv avec le kiné, un rdv avec le généraliste, un électrocardiogramme, une analyse de sang, un rendez-vous à la clinique Montsouris….. Je veux qu’elle arrête le lycée. Je prendrai donc également rdv avec la direction de son école. Elle ne le veut pas? Tant pis. Elle a 16 ans et nous pouvons encore prendre des décisions pour elle.
Cela va créer des crises? Et bien ce sera l’occasion de l’hospitaliser de force. Tant pis si ce n’est pas la solution, tant pis si ce n’est pas ce qu’il faut faire. Mais il faut que ça BOUGE.